Friday, December 18, 2015

Une affiche UDC dans un clip sur une France raciste (VIDEO)


Dans une reprise d'un hit de Beyoncé, le trompettiste libanais montre une France où les «personnes différentes» sont fichées. Une vidéo qui fait froid dans le dos.
Le musicien libanais Ibrahim Maalouf nous plonge dans ce que pourrait être la France en 2027 dans son dernier clip. Cette fiction dépeint une société imaginaire dans laquelle règne un climat de terreur. A la radio, on annonce une nouvelle mesure du «ministère des origines»: les personnes «différentes» seront contraintes de porter des badges de reconnaissance sur leurs vêtements. Dans leur voiture banalisée, deux policiers en civil écoutent ce flash d’information qui fait froid dans le dos. La présentatrice continue en annonçant que les mesures d’interdiction des rassemblements sont renforcées, et que des infiltrations de groupuscules «féminins, dissidents et non-armés qui encouragent les mélanges entre populations différentes et 'Français de souche' (des mélanges illégaux depuis mars 2020) sont en cours.» Puis les deux policiers, qui sont justement censés infiltrer ces groupuscules, s'arrêtent devant un bâtiment et frappent sur un mur rempli d'affiches. Au centre de celui-ci, trône l'affiche (voir image) utilisée par l'UDC lors de la campagne de l'initiative populaire «contre l'immigration de masse!». On peut y lire le slogan de l'époque «Stopper l'immigration massive» avec des pieds noirs marchant sur le drapeau suisse. Réalisé à la veille des élections régionales où le Front national a obtenu le meilleur score de son histoire au premier tour, le clip rappelait les dangers et les dérives liées à la panique et à la terreur. «J'ai souhaité à la fois dénoncer l'imminence d'une crise sans précédent, et montrer qu'il ne faut surtout pas baisser les bras», a expliqué Ibrahim Maalouf dans une interview à Clique TV. «J’ai imaginé une hypothétique France d’extrême droite, où toutes les personnes jouissant d’une double nationalité, se voient devoir y renoncer (ce qui est au programme des partis d’extrême droite). Ces personnes refusent de le faire et tombent en situation irrégulière. Pour rester en France, ces populations dont je ferai partie, devront vivre dans la clandestinité.» Le 17 novembre, quatre jours après les attentats de Paris, Ibrahim Maalouf en partance pour Londres, où il devait donner un concert, avait été arrêté à la gare du Nord à Paris, parce qu'il était fiché par Interpol. Une conséquence de l'Etat d'urgence décrété par François Hollande le 13 novembre au soir.

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