Dans le cadre du projet de budget 2016 de la Sécu, la borne d'âge passerait progressivement de 62 à 63 ans. Mais l'Assemblée devrait annuler cette mesure qui ne remplit d'ailleurs pas son objectif d'égalité entre salariés et fonctionnaires. Le Sénat, à majorité de droite, a voté ce mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2016 complètement remanié. Les 188 sénateurs de droite ont voté pour la nouvelle version du texte, et les 147 de gauche ont voté contre. Les débats s'étaient achevés vendredi après-midi, avant la série d'attentats meurtriers à Paris. Le texte doit ensuite être réexaminé par l'Assemblée nationale qui devrait annuler les modifications du Sénat. Après la navette parlementaire, la chambre basse aura le dernier mot. Mesure symbolique votée par la droite au Sénat, que l'Assemblée devrait supprimer au final, le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 63 ans. Dans le détail, cette borne serait progressivement portée à 63 ans à compter du 1er janvier 2019, pour la génération 1957. Il s'agit, avance le sénateur Gérard Roche à l'initiative de cet amendement, d'aligner les conditions de départ entre le public et le privé, à suite de l'accord sur les retraites complémentaires Agirc et Arrco. Ce dernier, survenu fin octobre, instaure un malus pour inciter les salariés à partir plus tard à la retraite. «Le bonus-malus sur lequel les partenaires sociaux se sont accordés, crée une différence de traitement avec les fonctionnaires, ce que l'accord de 2003 visait à gommer», a affirmé le sénateur de Haute-Loire. «Avec cet amendement, nous rétablissons l'équité entre public et privé».
Wednesday, November 18, 2015
Objectif raté? Le Sénat vote le report d'un an de l'âge de départ à la retraite
Dans le cadre du projet de budget 2016 de la Sécu, la borne d'âge passerait progressivement de 62 à 63 ans. Mais l'Assemblée devrait annuler cette mesure qui ne remplit d'ailleurs pas son objectif d'égalité entre salariés et fonctionnaires. Le Sénat, à majorité de droite, a voté ce mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2016 complètement remanié. Les 188 sénateurs de droite ont voté pour la nouvelle version du texte, et les 147 de gauche ont voté contre. Les débats s'étaient achevés vendredi après-midi, avant la série d'attentats meurtriers à Paris. Le texte doit ensuite être réexaminé par l'Assemblée nationale qui devrait annuler les modifications du Sénat. Après la navette parlementaire, la chambre basse aura le dernier mot. Mesure symbolique votée par la droite au Sénat, que l'Assemblée devrait supprimer au final, le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 63 ans. Dans le détail, cette borne serait progressivement portée à 63 ans à compter du 1er janvier 2019, pour la génération 1957. Il s'agit, avance le sénateur Gérard Roche à l'initiative de cet amendement, d'aligner les conditions de départ entre le public et le privé, à suite de l'accord sur les retraites complémentaires Agirc et Arrco. Ce dernier, survenu fin octobre, instaure un malus pour inciter les salariés à partir plus tard à la retraite. «Le bonus-malus sur lequel les partenaires sociaux se sont accordés, crée une différence de traitement avec les fonctionnaires, ce que l'accord de 2003 visait à gommer», a affirmé le sénateur de Haute-Loire. «Avec cet amendement, nous rétablissons l'équité entre public et privé».